Dans la Corée du 19e siècle, les codes moraux de la société se placent dans le courant de pensée du confucianisme – un courant de pensée philosophie adopté officiellement en Chine et en Corée. La place des femmes dans le confucianisme est résumée par les « Trois obédiences [obéissances] et les quatre vertus », un ensemble de principes réglementant la conduite des femmes. Une femme doit ainsi obéir, au cours de sa vie, à trois types d’hommes : d’abord son père, son mari ensuite, et enfin ses fils si elle devient veuve. Elle doit également organiser sa vie selon quatre grands principes :
- Connaître sa place dans la société et adapter son comportement en fonction de cette place
- Modérer ses paroles
- Prendre soin de son apparence
- Connaître la manière de tenir une maison et s’acquitter joyeusement de ses tâches domestiques.
Dans le but de protéger son indépendance, la Corée entame à la fin du 19e siècle un processus de modernisation, qui passe également par la promotion de l’éducation des femmes.