Victor Collin de Plancy (1853-1921) : une vie bien remplie

Fils de l’intellectuel Jacques Collin de Plancy, Victor étudie parallèlement le droit et la langue chinoise, il est d’abord élève-interprète en Chine avant de mener une carrière diplomatique.

Son premier séjour en Corée date de 1887 : il y est envoyé pour la ratification du Traité d’amitié et de commerce entre la Corée et la France. En 1895, il est nommé ministre plénipotentiaire et consul général, un poste qu’il occupe jusqu’en 1906. Il consacre ses missions à défendre les intérêts français en Corée, notamment par l’appui de conseillers techniques auprès de l’empereur, mais aussi à faire connaître la culture coréenne en France. Il appuie les travaux de son collègue Maurice Courant sur la littérature classique coréenne et collectionne lui-même des objets, livres et céramiques, aujourd’hui dispersés entre les musées de Sèvres, musée Guimet, musée Saint-Loup, Bibliothèque Nationale, Bibliothèque Universitaire des Langues et des Civilisations et médiathèque Jacques-Chirac.

Le point culminant de ses travaux de vulgarisation autour de la culture coréenne réside dans la participation de la Corée à l’Exposition Universelle de 1900. Le Jikji, l’un des plus anciens livres imprimés au Monde (78 ans avant la Bible de Gutenberg) et joyau de la collection personnelle de Collin de Plancy, y est exposé.