Le fonds Collin de Plancy nous donne accès à des dizaines de photographies de femmes dans des poses et des décors stéréotypés. À quel public s’adressent-elles ?
Si les costumes et les coutumes mises en avant sur les cartes postales sont authentiques (cérémonie du thé, port du kimono et de l’ombrelle, célébration de la jeunesse et de la beauté), les coiffes ou coiffures de geisha, les habits traditionnels richement ornés et le visage poudré ne sont en effet réservés qu’à des événements très spécifiques dans la vie des femmes asiatiques.
Ces images, qui donnent un aperçu de la codification des sociétés traditionnelles coréenne et japonaise, ne correspondent plus à la réalité de la vie quotidienne, marquée par une forte industrialisation et une ouverture sur le monde occidental. C’est en effet aux Occidentaux, friands d’images exotiques, que sont destinées ces cartes postales, en cherchant à correspondre à leurs fantasmes d’une femme asiatique intemporelle et soumise.