Les bibliothèques sont, étymologie oblige, des lieux où l’on conserve principalement des livres manuscrits ou imprimés. La formidable collection patrimoniale de la Médiathèque Jacques-Chirac en atteste. Mais les aléas de l’histoire, locale et nationale, ont régulièrement permis l’introduction dans les fonds d’éléments plus inattendus, comme des objets.
Au cours des prochaines semaines, nous vous offrons une nouvelle série pour (re)découvrir quelques curiosités.
Ceux dans l’eau se lavant, leur santé vont recevant
Les grandes épidémies de la fin du Moyen Âge, notamment la peste noire de 1347, ont marqué l’histoire de la médecine.
Lorsque débute l’époque moderne, au 16e siècle, des mesures sont déjà prises pour éviter la propagation de certaines maladies : la mise en quarantaine ou l’interdiction de pénétrer dans la maison d’une personne malade contribuent grandement à réduire la violence des épidémies.
Sans comprendre scientifiquement les principes de la contagion, les médecins mettent en place ce qui ressemble aux tout premiers cordons sanitaires, même si encore peu élaborés. À cette époque, en effet, on saisit confusément que l’hygiène corporelle peut repousser les maladies.
À partir du 17e siècle, certains principes de santé sont plus largement diffusés grâce aux petits livres de la Bibliothèque bleue, destinés à un public populaire.
Illustrés grâce à des bois gravés, ces ouvrages mettent en avant certaines pratiques qui peuvent nous sembler très rudimentaires, mais constituent une véritable nouveauté à cette époque.
Parmi les plus de 900 bois gravés conservés par la Médiathèque Jacques-Chirac, celui-ci porte en exergue l’inscription : « Ceux dans l’eau se lavant, leur santé vont recevant ».
Sage précepte, toujours d’actualité !
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