Récemment, un document a été retrouvé dans les collections anciennes et précieuses de la Médiathèque. Il s’agit d’un recueil de gravures mettant à l’honneur le roi Louis XV lors de sa venue à Strasbourg en 1744.
Ce document exceptionnel retrace la visite du roi Louis XV à Strasbourg du 5 au 10 octobre 1744. La France est alors en pleine guerre de succession d’Autriche. Le roi Louis XV se rend donc sur les champs de bataille et passe par la ville de Strasbourg. Pour l’occasion, c’est toute une succession d’événements religieux et musicaux qui sont organisés par les notables locaux afin de rendre hommage à leur souverain.
La gravure ci-dessus est conservée dans les collections de la Médiathèque et fait partie d’un ouvrage relié intitulé Représentations des fètes de la ville de Strasbourg (vers 1745), incluant de multiples gravures à l’eau-forte. Il a été réalisé sous la direction du graveur de la ville de Strasbourg, Johann Martin Weis, a été édité par Laurent Aubert, un éditeur parisien, et relié par Antoine-Michel Padeloup, relieur du roi.
Concernant l’exemplaire, la majeure partie des gravures présentes au sein du document ont été réalisées par Jacques Philippe Le Bas et Johann Martin Weis. En plus de ces indications, l’ouvrage comporte des annotations manuscrites qui permettent de retracer l’histoire du document, de sa production à son entrée dans les fonds de la Médiathèque :
Représentation des fètes données par la ville de Strasbourg pour la convalescence du roi [Louis XV], Page de titre, [1745]. Il y est inscrit « donné à l’école Royale gratuite de dessin de Troyes par monsieur Comparot de Longseaux [1], conseiller au Baillage »
Une autre inscription figure au dos de la page de titre : « Ce livre a été donné en 1759 par monsieur Nicolas de Corberon, conseiller d’Etat, ancien premier président au Conseil souverain d’Alsace, à monsieur le président Comparot et à l’école gratuite de dessin par M. Comparot de Longsols le 16 octobre 1776 ». D’après cette information, c’est Nicolas de Corberon, résidant à Colmar qui aurait envoyé à monsieur Comparot de Longsols, résidant dans l’Aube, cet ouvrage. Le fils de ce dernier, Jean-Baptiste Comparot de Longsols a ensuite offert ce document à l’école royale de dessin en 1776 [2].
[1] Le nom de ce lieu est inexact. Il s’agit d’une erreur d’orthographe dû à la personne qui a réalisé cette inscription manuscrite : il s’agit en réalité du village de « Longsols ».
[2] Pour plus de détails, se référer à l’article de Jean-Pierre Sainte-Marie dans La vie en Champagne, n° 334, juillet-août 1983. On possède peu d’informations sur l’école royale de dessin. Elle aurait été fondée par Pierre-Jean Grosley en 1773 avec l’aide de cinq artistes locaux. C’est l’ancêtre de l’actuelle École des Beaux-arts de Troyes.
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