Les boîtes de l’Apothicairerie : panorama illustré de la pharmacopée d’antan

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Par Juliette Faivre-Preda | Le 22 juillet 2022 | Billets invités | Chez nos partenaires

Les pharmacies font partie intégrante de notre univers quotidien, mais rares sont celles qui gardent la magie des apothicaireries d’autrefois. Restée presque inchangée depuis le XVIIIe siècle, l’apothicairerie de l’Hôtel-Dieu-Le-Comte de Troyes demeure aujourd’hui l’un des rares témoignages de cet art d’antan.

La collection de 319 boîtes de bois peintes est unique en France. Chacune des boîtes rectangulaires porte le nom du produit contenu, accompagné d’une illustration à l’intérieur d’un cartouche. Ces véritables petits tableaux permettent d’appréhender la pharmacopée du siècle des Lumières.

Les produits utilisés proviennent de trois règnes ou origines. Le règne végétal fournit plantes médicinales ou « simples » comme l’angélique, l’aubépine, l’opium ou encore la rose de Provins. Du règne animal proviennent le cachalot, la corne de cerf, la cire d’abeille ou même la poudre de crâne humain. Enfin, dans le règne minéral, on utilise l’or ou les pierres précieuses. Les drogues de l’Antiquité voisinent avec celles découvertes au cours des siècles dans le Nouveau Monde, comme le quinquina ou l’ipécacuanha.

La plupart des illustrations des boîtes proviennent des gravures du livre de Pierre Pomet, Histoire générale des drogue (1694), réédité avec quelques compléments en 1695 sous le nom Le Marchand sincère ou Traité général des drogues simples et composées. Marchand-épicier, Pierre Pomet n’est pas apothicaire mais il a le souci d’indiquer à ses lecteurs les moyens de différencier une bonne drogue d’une mauvaise, « falsifiée » par un charlatan. Traduit en anglais et en allemand, son ouvrage est considéré comme l’un des plus complets et mieux illustrés de son époque. La Médiathèque Jacques-Chirac conserve, dans le fonds du docteur Carteron, ancien médecin de l’Hôtel-Dieu, un exemplaire de 1695. Peut-être s’agit-il même du modèle ayant servi au peintre inconnu des boîtes.  

Actuellement fermée pour les travaux de l’Hôtel-Dieu-Le-Comte, l’Apothicairerie rouvre prochainement, en même temps que la Cité du Vitrail avec qui elle partagera un accueil commun.

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1 Commentaire

  1. mendak noble danièle

    Une petite pincée de poudre de crâne humain pourrait sans doute être un bon remède à mes maux…..Veuillez m’en réserver
    une petite boîte (décorée si possible!). .. 🙂
    merci par avance

    Réponse

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