Il aurait eu 100 ans cette année, et son nom est aujourd’hui associé à la piscine municipale du Vouldy, qui l’a vu s’entraîner durant des années. Dans une de ses premières interviews publiée dans la presse jeunesse de l’époque, et retrouvée au hasard de nos collections, le jeune Lucien Zins affirme déjà ses ambitions sportives.
C’est en 1936 qu’il commence à faire parler de lui, en remportant le titre de champion de France cadet du 100 mètres dos, à seulement 14 ans. L’année suivante, et bien que toujours junior, il débute sa carrière de haut niveau en améliorant le record de France du 200 mètres et 400 mètres dos à la Piscine du Vouldy.
« Je ferai bientôt beaucoup mieux que ça »
C’est donc bien déjà un « benjamin champion » qui est interviewé le 16 mars 1939 par le journal Benjamin, « premier grand hebdomadaire français pour la jeunesse ».
A la veille du conflit avec l’Allemagne, celui qui deviendra par la suite recordman d’Europe du 400 mètres et champion d’Europe du 100 mètres dos en 1950 à Vienne, avoue que l’entraînement est son unique préoccupation, et ne doute pas de ses performances futures.
Ce grand sportif, avec à son actif deux participations aux Jeux olympiques de Londres (1948) et d’Helsinski (1952), s’affirmera aussi comme un homme de convictions. Apprenant que les autorités allemandes refusaient la participation de son concurrent Alfred Nakache aux championnats de France de 1943, il décidera par solidarité de ne pas défendre son titre, et se retirera de la compétition.
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