Pour faire écho à l’exposition en cours à la Bibliothèque nationale, intitulée Apocalypse. Hier et demain, nous avons sorti de nos collections un incunable particulièrement connu pour ses gravures, Apocalypsis cum figuris, dont les dessins sont signés d’Albrecht Durer.

Victime de leur succès, des exemplaires mutilés se sont éparpillé dans toute l’Europe. L’édition de la médiathèque en est un bon exemple, les feuillets ont été rassemblés dans une reliure, mais ne proviennent pas tous de la même édition. Le frontispice date de la réédition de 1511 alors que l’explicit indique : « Imprezza Nurnbergeg Albertum Durer pictore. Anno christiano Millesimo Quadringentesimo nonagesimooctovo. [1498] ».

Considéré comme le premier livre d’artiste, les gravures d’Albrecht Durer réinterprètent l’Apocalypse de saint Jean. Le texte clôture le dernier livre du Nouveau Testament. L’apocalypse désigne la révélation des visions qui aboutissent à une fin de l’humanité et à une lutte impitoyable entre le Bien et le Mal.

Pour ce sujet, Durer va graver 15 bois de 1496 à 1498. Le texte s’ouvre avec Le Martyre de saint Jean, suivi de la première vision, La Vision des sept chandeliers, qui donne le ton de l’ouvrage.  La gravure la plus célèbre de son ouvrage reste Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse. Représentant la guerre, la famine, la peste et la mort qui s’abattent sur les hommes, la gravure s’impose comme un modèle de représentation. Durer réussit l’exploit de proposer des images fascinantes et expressives qui vont fortement impacter les différents arts.   

Pour aller plus loin :

Podcast de la BnF, « Souviens-toi de l’apocalypse » 

« Apocalypses champenoises », La vie en Champagne, numéro 105, Janvier / mars 2021, 71 pages. [F.L. 050 VIE]

Apocalypse : hier et demain, BNF, [704.948 BRUN]

Les incunables, la naissance du livre imprimé, ct exp. Régionale Champagne Ardenne, 15 octobre 1981 à 15 juillet 1982. [F.L. 093 INCU]

Albrecht Durer, œuvre gravé, Musée du petit palais, 4 avril au 21 juillet 1996, Paris musées, 1996. [760 DURE]

Pour feuilleter l’édition dans son intégralité :

https://portail.mediatheque-jacques-chirac.fr/iguana/www.main.cls?surl=search&p=*#recordId=7.2637