La famille Cottet – partie II : Jules Cottet, un Troyen aux Etats-Unis

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Par Emeline Pipelier | Le 3 novembre 2023 | Personnages troyens

La vie de Jules Cottet nous est connue par deux sources principales : les lettres de son père, conservées à la médiathèque Jacques-Chirac, et sa vie, publiée en 1914 par l’une de ses filles, Félicie Cottet Snider, publiée dans les annales de la Société Historique de l’Illinois.

Pour comprendre la vie de Jules Cottet, il faut la reprendre peu avant sa séparation avec son père, lors de leur déportation en Afrique du Nord, au camp Biercadem, à côté d’Alger. Les conditions de vie sont très difficiles : Jules, qui a pour tâche de coudre les linceuls des prisonniers morts du choléra, y échappe de peu à la mort. En effet, atteint de dysenterie, il est soigné par un Arabe grâce à un régime fait de figues et d’eau fraîche. Interné dans un autre fort plus proche de la mer, le jeune homme réussit à s’échapper et est recueilli par un vaisseau de contrebande qui lui permet de passer en Espagne, puis aux Etats-Unis. Arrivé à la Nouvelle-Orléans avec 4 centimes en poche, il rejoint la communauté icarienne de Nauvoo, dirigée par Etienne Cabet.

Jules Cottet et la pompe à incendie de Springfield (photo Daniel Chérouvrier)

Les icariens, que l’on pourrait qualifier de communistes chrétiens, cherchent en effet à établir une « colonie » dans l’Illinois, dans une ville fondée au départ par les Mormons. Jules s’y installe et y rencontre sa première femme, Irma Joureaux. Cependant des dissensions s’installent au sein de la communauté, ce qui conduit Jules à s’installer à Saint-Louis avec sa femme. Un événement les pousse cependant à déménager de nouveau : Jules est accusé à tort d’avoir tué son beau-frère, et menacé d’être pendu… Heureusement, la vérité éclate au dernier moment et lui permet d’avoir la vie sauve !

Le couple rejoint ensuite la ville de Springfield, mais est aussitôt séparé par la Guerre Civile américaine au sein de laquelle Jules, fort des enseignements de son grand-père vétéran des guerres napoléoniennes, s’illustre sous le surnom de « French Yankee ». De retour de la guerre, il tient une boutique de serrurerie, puis une ferme fruitière. Remarié après le décès de sa première épouse, il aura quatre enfants : Eugène, Léonie, Julie et Félicie.

Jules Cottet en famille – photo Daniel Chérouvrier

Pour en savoir plus :

Les articles de Daniel Chérouvrier consacrés à la famille Cottet

– La biographie de Jules Cottet par Félicie Cottet Snider (en anglais)

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