Poissons d’avril

Par Caroline Maire | Le 1 avril 2022 | Iconographie | Jeux et activités

Voici revenu ce jour très spécial où les poissons s’accrochent au dos des humains… A l’occasion du premier avril, nous vous proposons une plongée dans les collections à la rencontre des plus beaux spécimens. Les plus facétieux pourront les imprimer, éventuellement les colorier, puis les coller où bon leur semble… 😉

Les premières études sur les poissons remontent au 15e siècle. Dans les collections de la médiathèque, Le Traité sur les poissons est l’un des huit traités qui composent l’Hortus sanitatis, œuvre majeure et grand succès d’imprimerie. A mi-chemin de l’encyclopédie de sciences naturelles et du guide de santé, il répertorie une centaine d’espèces aquatiques, avec leur usage diététique ou thérapeutique. Héritage des savoirs de l’Antiquité, le livre mêle créatures imaginaires, monstres mythologiques et espèces véritables.

La Renaissance voit plusieurs savants s’intéresser aux espèces aquatiques et lancer les débuts de l’ichtyologie moderne. S’ils désignent encore sous le terme « poissons » toutes les espèces vivant dans l’eau, ces savants basent désormais leurs connaissances sur l’observation et non plus seulement sur les textes anciens. Chez Guillaume Rondelet, les gravures de très bonne qualité permettent d’identifier près de 440 espèces. Pierre Belon tente d’établir un embryon de classification, avec des subdivisions basées sur des observations anatomiques.

Conrad Gessner s’appuie sur les travaux de ses deux contemporains pour rédiger la partie sur les poissons de son Historiae animalium. Sa classification, basée sur un genre et un qualificatif en latin, font de lui l’un des premiers zoologistes des temps modernes. Bien qu’il recense encore, entre autres espèces, le trolual, monstre marin des mythologies scandinaves…

Ces ouvrages, auxquels il faut ajouter le De piscibus Libri V et de cetis libri unus d’Ulisse Aldrovandi, serviront de référence à tous les travaux d’histoire naturelle jusqu’à la fin 17e siècle.

A partir du 18e siècle, le développement des missions d’exploration scientifique permet d’enrichir les connaissances sur les différentes espèces de poissons dans le monde, qui sont désormais classifiées selon le système défini par le suédois Carl Von Linné.

En 1783, le naturaliste allemand Marcus Bloch publie ainsi l’un des plus beaux ouvrages sur les poissons. Dans son Histoire naturelle des poissons en douze volumes, il recense sur 432 planches dessinées d’après nature et peintes à la main, les espèces d’Allemagne et du monde.

Au siècle suivant, Georges Cuvier, grand promoteur de l’anatomie comparée, publie entre 1828 et 1849 une synthèse en 22 volumes de toutes les connaissance de cette discipline, qui reste aujourd’hui encore un ouvrage de référence : son Histoire naturelle des poissons recense 4514 espèces, magnifiquement illustrées de gravures en taille-douce, dont certaines sont aquarellées à la main.

 

 

 

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1 Commentaire

  1. REGO, Manuela

    Félicitations pour cet article.
    Bonne journée !

    Réponse

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