Saints et légendes – Sainte Béline de Landreville

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Par Karine Voillemont | Le 16 août 2024 | Histoire locale

Leurs légendes ont marqué la dévotion populaire et l’art religieux ; leurs noms restent aujourd’hui associés à des villages ou des quartiers. Découvrons ensemble quelques saints et saintes locaux.

Béline, jeune auboise vivant à Landreville, dont histoire est teintée de légende et de mystère, va connaître un destin tragique et glorieux.

Plusieurs versions des évènements coexistent, mais toutes s’accordent à dire que Béline était une jeune personne (16 ans) très pieuse et dévouée à son prochain.

Un jour où elle gardait son troupeau, le seigneur Jean de Pradines lui fit des avances, qu’elle refusa catégoriquement. Ivre de rage, il lui trancha la tête.

La population du village, à l’annonce du crime, se rebella et brûla le château d’où le seigneur fut chassé.

Béline est canonisée 50 ans après sa mort, ses reliques exhumées et distribuées. Une partie est toujours conservée en l’église paroissiale de Landreville, dans une châsse en cuivre doré, dans une chapelle dédiée à la sainte, à droite du maître-autel. Un retable signé Jean-Baptiste Bouchardon et daté de 1735 représente le martyre de Sainte Béline.

« On voit Jean de Paterne, ou Panthène, autrefois seigneur de Landreville, qui le sabre à la main, immole à sa rage et à sa fureur, peintes dans son attitude, cette sainte jeune fille, qui, à genoux, paraît attendre avec constance, résignation et courage, la couronne du martyre due à sa vertu et à son innocence ». Citation de Rouget

Martyre de Sainte Béline. Retable de Bouchardon dans l’église paroissiale de Landreville. CP 5230

Une statue de Sainte Béline, œuvre des ateliers Nicot de Vendeuvre, offerte par Mme Oliver-Robert, veille sur le côté droit de la nef depuis un petit autel de bois.

Sur les restes de la maison familiale, peu après sa canonisation, a été édifiée une chapelle dédiée à la Sainte. Ses fondations renferment toujours les vestiges du four à pain de l’ancienne bergerie.

 

Le versant ouest du vallon dit de « Sainte Béline » est surplombé d’un calvaire et d’une fontaine, considérée miraculeuse par la tradition locale : les vignerons disent que : « les cœurs purs voyaient au jour anniversaire du martyre trois gouttes de sang apparaître au fond de la fontaine ».

On la célèbre le lundi de Pentecôte. Une messe est donnée dans l’église, puis une procession, derrière les reliques, traverse le village jusqu’au calvaire.

Un compte rendu de la fête organisée le 16 septembre 1913, et la parution de différents cantiques en son honneur, nous informent de l’importance de la reprise du pèlerinage pour la communauté locale.

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