L’illustration selon Gustave Doré

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Par Caroline Maire | Le 14 octobre 2022 | Iconographie | Imprimés

A l’occasion du Salon du livre pour la jeunesse, qui se déroule dans notre ville du 13 au 16 octobre, nous sommes remontés aux origines de l’illustration jeunesse pour rendre hommage à un immense artiste, dont l’univers a marqué des générations de créateurs.

Gustave Doré débuta sa carrière à 15 ans comme caricaturiste de presse pour Le Journal pour rire, avant de trouver dans l’illustration sa véritable voie.

Il créa plus de dix mille dessins, illustrant avec la même virtuosité contes et fables, romans d’aventure ou mythes religieux, œuvres légères ou très sombres; et marqua de son style inimitable les plus grands chefs-d’œuvre littéraires, parmi lesquels la Bible, L’Enfer de Dante, les Contes de Perrault, Don Quichotte, les Fables de la Fontaine ou Pantagruel.

Déçu par le rendu de ses premiers travaux lithographiés, il s’entoura peu à peu d’une équipe de graveurs sur bois, imposant cette technique trop lente et coûteuse pour la production de masse, mais parfaitement adaptée aux éditions de luxe en grand format in-folio.

Novateur, il contribua aussi à révolutionner le livre illustré, faisant passer l’illustration de la simple vignette ornant les têtes de chapitre, à la pleine page. L’image, sans légende, devenant ainsi une sorte de récit parallèle.

Aujourd’hui encore, ses gravures témoignent d’une imagination foisonnante, et leur puissance évocatrice va parfois jusqu’à faire oublier le texte.

« Amoureuse de la princesse et de son char, rêveuse sous un si long croissant de lune, et de la belle qui dormait au bois, entre ses pages prostrés; […] j’essayais de retrouver dans le texte de Perrault les noirs de velours, l’éclat d’argent, les ruines, les cavaliers, les chevaux aux petits pieds de Gustave Doré ; au bout de deux pages, je retournais, déçue, à Doré. »

La Maison de Claudine. Colette. 1922

Peau d’âne. Contes de Perrault. 1864.

Ne soyez pas surpris si certaines de ces images vous semblent familières. Outre qu’elles ont donné une identité visuelle durable aux héros dans notre imaginaire collectif, elles ont par ailleurs inspiré le travail de nombreux artistes, parmi lesquels des cinéastes qui y ont vu une source d’inspiration majeure. D’où une ressemblance frappante entre les images qui suivent et le Chat potté dans Shrek, ou l’hippogriffe dans Harry Potter

Une influence assumée et revendiquée également de la part de  Cecil B. DeMille pour Les Dix commandements, de Terry Gilliam dans Les Aventures du Baron de Munchausen, ou de Tim Burton pour Sleepy Hollow

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