Top 10 Trésors #3 – La Bible des comtes de Champagne

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Par Emmanuelle Minault-Richomme | Le 28 mars 2019 | Manuscrits et incunables

A l’occasion de la publication du livre « Trésors des bibliothèques et des archives de Champagne-Ardenne » en octobre 2019, 11km de Patrimoine vous donne le pouvoir et vous permet de voter pour votre trésor préféré ! Tous les mois, un nouveau trésor de la Médiathèque de Troyes Champagne Métropole vous sera présenté jusqu’au vote final à l’automne 2019. Ces trésors seront également exposés dans les espaces de la Médiathèque à la fin de cette année. Quel sera votre choix parmi les dix trésors sélectionnés par l’équipe ?

Arrivée dans les fonds de la bibliothèque de Troyes à la Révolution, une série de manuscrits des XIIe et XIIIe siècle provient du trésor de la collégiale Saint-Etienne, fondée en 1157 par Henri Ier dit le Libéral (1127-1181) pour devenir la chapelle du palais des comtes de Champagne.

Souverains éclairés, Henri et son épouse Marie firent copier pour leur bibliothèque personnelle la Bible, les Pères de l’Eglise, les historiens de l’Antiquité et des auteurs contemporains. Ces manuscrits, pour la plupart encore conservés à la médiathèque de Troyes, représentent le premier ensemble connu de bibliothèque princière depuis l’époque carolingienne. D’après un inventaire du début du XIVe siècle, la collection devait compter quelque trente-cinq manuscrits, en latin ou en langue romane.

Parmi ces joyaux figure la Bible dite des comtes de Champagne, réalisée vers 1145 dans un atelier de Chartes, qui dépendait de la même seigneurie. Il est par ailleurs probable que ce soit Thibaut II (1093-1151), père d’Henri le Libéral, qui ait commandé cette Bible.

Ce manuscrit de parchemin abrite une abondante iconographie d’où ne sont pas exclues les créatures fantastiques. Peintes à la gouache, les enluminures se distinguent par leurs couleurs variées et éclatantes, souvent rehaussées d’or. Les folios 140 v° et 141 ouvrent sur des tableaux de concordance entre les quatre Évangiles, séparés par des colonnes ornées de motifs géométriques différents, reposant sur des grotesques et soutenant des arcades, elles-mêmes surmontées de personnages et de constructions.

Il est enfin à noter que la reliure médiévale d’origine, en peau de veau sur ais de bois, a été conservée. On y observe encore les deux fermoirs à tenon, ainsi que les coins et boulons qui supportaient l’empilement des manuscrits alors stockés à plat.

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1 Commentaire

  1. Sainton Marysa

    Ouvrage exceptionnel qui mérite de figurer dans la liste des top 10 – Les couleurs sont splendides et tellement bien conservées ! Je fais suivre ce message à mes amis…

    Réponse

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